les cueillettes
Cueillir en conscience
Bonjour à tous,
Pour faire suite à plusieurs demandes, je vous propose une sortie "cueillir en conscience pour le bien de tous".
Qu'il s'agisse des fleurs du jardin, des légumes du potager ou des plantes sauvages, savoir cueillir "en conscience" et surtout en étroite communication avec les plantes est indispensable. Chacun peut trouver son chemin à travers les thèmes évoqués durant cette sortie pour établir une meilleure relation avec ce que nous récoltons.
Deux possibilités :
- vendredi 20 mai à 15 h
- samedi 21 mai à 11 h.
Rendez-vous sur le parking de l'église de Saint Broladre. Inscription indispensable
Pas de tarif, mais une libre participation.
Je vous souhaite une excellente semaine et vous dit à très bientôt
Anne-Marie GERNOT
Cueillir et utiliser les baies de l'automne
La nature a au moins 15 jours d'avance sur le calendrier alors il est grand temps d'aller découvrir les baies de l'automne et d'apprendre à utiliser leurs vertus.
Rendez-vous dimanche 27 septembre à 10 h 30 à Saint Broladre.
Devant la chapelle Sainte Anne. Il devrait faire beau mais les bottes ou de bonnes chaussures et un pantalon long sont indispensables pour se préserver des orties.
Pensez à vous protéger des piqures de moustiques, ils sont virulent ces temps-ci.
Si vous souhaitez préparer une boisson vitaminée, munissez vous d'un petit bocal en verre de 250 cl avec environ 100 cl d'eau pure. Vous y déposerez vos baies au fur et à mesure de la récolte et elles commenceront leur macération.
Pour les autres récoltes prévoyez des sac en papier ou des boites hermétiques. Vous pourrez faire 4 ou 5 récoltes différentes.
Pensez à un petit sécateur ou des ciseaux car certaines branches sont splendides pour égayer la maison. Un bloc note pourrait vous être utile car il y a de nombreuses recettes pour utiliser toutes ces richesses.
Tarif adhérent 10 € - Non adhérent 12 €
Adhésion annuelle 10 €
Inscription indispensable car nombre de participants limité à 9 personnes.
(Pas de masque puisque nous sommes en pleine nature mais chacun sera attentif au respect de la distanciation physique.)
Il est grand temps de cueillir les baies de l'automne (2)
Le cynorhodon :
Le cynorhodon est le fruit de l'églantier (rosier sauvage). Il se présente comme un petit fruit ovale rouge vif, orangé parfois. Lorsqu'il mûrit, il devient un peu mou et lorsqu'on presse dessus, il laisse échapper une chair rose et des "graines" très dures : des akènes.
Il est très connu sous le nom de "gratte cul" ou de "poil à gratter". Outre sa forte teneur en vitamines C, il peut être utilisé pour se débarrasser d'une diarrhée et/ou d'oxyures.
Comment les cuisiner ?
D'abord, il faut les cueillir...attention, ça pique et les épines s'accrochent aux vêtements et à la peau.
Cette année, la nature est généreuse, on peut faire de belles récoltes en peu de temps.
Maintenant commence un travail de patience : il faut les nettoyer, enlever les feuilles, les tiges, les fruits abîmés. Les laver à l'eau vinaigrée puis, fruit par fruit enlever à l'aide d'un couteau les deux extrémités.
Si vous n'avez pas le temps de les cuisiner, ou si vous n'en avez pas assez, vous pouvez les congeler.
Sirop, gelée, confiture, ça commence toujours par une décoction.
Mettez 500 g de fruits dans un litre d'eau froide et portez à ébullition. Laissez bouillir 10 à 15 minutes puis laissez refroidir hors du feu jusqu'à refroidissement complet.
Pour le sirop : passez les fruits dans une passoire pour ne recueillir que le jus, puis pesez le. Remettez votre jus dans une casserole avec autant de sucre que de jus et portez à ébullition. Laissez bouillir et tournant de temps en temps et en vérifiant la texture. Selon ce que vous voudrez faire de ce sirop, vous le laisserez plus ou moins.
Un sirop peut servir à parfumer une salade de fruits, une compote, et même une sauce pour un plat salé sucré.
Laissez le refroidir puis versez le dans une petite bouteille étiquetée et conservée au réfrigérateur. Vous pouvez aussi le congeler en petits carrés pour mettre dans la limonade.
Pour la confiture : vous passez les fruits entiers au moulin à légumes, jusqu'à ce qu'il ne reste que les akènes dans le fond du moulin. C'est un jeu de patience et vous devrez vous y reprendre à plusieurs fois. Il faut un "moulin de grand-mère" car aucun mixeur n'est capable de casser les akènes.
Vous recueillez alors une compote que vous pouvez sucrer à 300 g de sucre pour 500 g de compote et ajouter un peu d'agar agar en fin de cuisson. La cuisson est la même que pour toutes les confitures.
Pâtes de fruits : 100 g de compote pour 100 g de sucre et cuire assez longtemps pour que le mélange épaississe. Déposer sur la lèche frites un papier cuisson et versez la pâte. Laissez refroidir...Découpez des petits carrés que vous roulez dans du sucre et les conservez dans une boite en fer.
Le plein de vitamines C
Le cynorhodon est le fruit le plus riche en vitamines C. A poids égal, il est plus riche que le citron.
Après avoir cueilli et nettoyé lavé vos fruits, vous les séchez soigneusement et les rangez dans un sac en papier ou une boite en fer, à l'abri de la chaleur et de l'humidité.
Durant tout l'hiver, tous les 10 jours vous prendre 10 à 15 fruits que vous passerez au moulin à café, jusqu'à obtenir une poudre au goût acidulé. Mettez la dans un petit pot en verre, au réfrigérateur et vous pourrez en saupoudrer vos salades et vos desserts chaque jour. A ne consommer que jusqu'à 16 h, après, ça risque de vous empêcher de dormir.
A conserver en poudre 10 jours maximum au réfrigérateur.
Il est grand temps de cueillir les baies de l'automne (1)
Les prunelles :
Cueillez les maintenant, nettoyez-les et placez les au congélateur. Pour être à point, elles ont besoin d'une première gelée, mais si vous attendez pour les cueillir, les oiseaux passeront avant vous et vous ne trouverez plus grand chose...alors un petit tour au congélateur s'impose.
Reconnaître les prunelles :
Elles poussent sur un arbrisseau multi-tronc : le prunellier aussi appelé épine noire car ses branches sont couvertes de grandes épines noires qui n'hésitent pas à nous barrer le chemin des fruits.
Son feuillage ressemble à celui du prunier, du cerisier mais en plus petit. Les fruits pédiculés poussent directement sur les branches. Ils sont durs et sans jus avant les premières gelées.
Pour les novices, il peut y avoir un doute avec les baies de fusain, qui sont toxiques. Le fusain a de toutes petites feuilles qui ressemblent à celles du pécher et ses baies poussent en grappe. Elles sont molles et juteuses.

Attention, ces baies sont toxiques
Quelques recettes
Prunelles au vinaigre :
Un bol de prunelles sorties du congélateur, 2 verres de vinaigre de cidre, des aromates au choix (thym, laurier, sarriette, ail, clou de giroffle...)
Équeuter les prunelles et les percer avec un cure-dent
Les mettre dans un pot hermétique avec les aromatiques
Faire chauffer le vinaigre Remplir le pot à ras bord du vinaigre bouillant
Dans 2 ou 3 jours, filtrer le vinaigre, le faire bouillir à nouveau et le reverser sur les prunelles
Attendre 1 mois minimum avant de consommer en accompagnement d’un plat salé.
Prunelles en saumure :
Sortir un petit saladier de prunelles du congélateur. Les fendre avec un cure dent. Remplir à demi le pot en verre hermétique, placer les aromates et terminer de remplir le pot.
Préparer une saumure à 1/5 soit 100 g de sel pour 500 g d'eau. Laisser bien fondre le sel puis verser la saumure sur les prunelles.
Il ne faut surtout pas que les prunelles soient en contact avec l'air. Le bocal doit être très plein. Si non, prenez un linge dans lequel vous placez quelques billes ou pierres (très bien nettoyées et stérilisées) pour que les prunelles trempent complètement.
Fermez et attendez 8 jours à température ambiante. Agitez le pot chaque jour.
Au bout d'une semaine, égouttez les prunelles et rincez les à l'eau claire.
Remettre les prunelles dans le pot lavé à l'eau chaude et bien essuyé, ajouter des aromates fraîches et couvrir d'huile d'olive.
Attendre 3 semaines et vous pourrez déguster vos "olives sauvages".
Attention : toute odeur suspecte, désagréable rend le produit impropre à la consommation, à quelque niveau de préparation que ce soit.
Gelée de prunelles :
Un saladier de prunelles, autant de sucre que de jus cuit, cannelle, cinq épices ou autre parfum au choix.
Faire cuire les prunelles à l'eau froide avec deux volumes d'eau. Laisser bouillir 10 mn à couvert puis laisser refroidir.
Passer le tout au moulin à légumes. Retirer les noyaux du mieux possible.
Presser au maximum la chair restante.
Peser le jus ainsi récupéré, le remettre dans la casserole et ajouter autant de sucre que de jus.
Faire cuire à feu doux avec les épices en surveillant la densité du jus. S'il reste trop liquide, ajoutez un peu d'agar-agar.
Mettre en pot et les retourner aussitôt jusqu'à complet refroidissement.
Variante : Vous pouvez ajouter quelques pommes en compote.
Savoir cueillir les plantes sauvages
Pour bien cueillir les plantes sauvages, il y a quelques règles à respecter :
- Cueillir à la bonne heure ( voir article à quel moment cueillir).
- Cueillir "propre" : ne prélever que les plantes en bonne santé, épanouies et sans trace de passage d'insectes.
- Cueillir avec respect : ne prélever que le nécessaire à sa consommation ou à l'utilisation que l'on souhaite faire des plantes.
- Nettoyer sur place et rendre à la nature ce que l'on n'emporte pas.
- Déposer les plantes dans un panier, un petit carton plat ou un sac papier. Séparer les espèces, les manipuler avec précaution.
- Les utiliser rapidement car les plantes sauvages ne se conservent pas.
A quel moment cueillir ?
Quand cueillir les meilleures plantes ?
Se nourrir et se soigner grâce aux plantes sauvages est d’abord une philosophie de vie.
Cela implique de respecter la nature en respectant ses rythmes biologiques.
Les plantes répondent à des cycles de vie.
Certains sont visibles à l’œil nu (les saisons) mais d’autres sont à peine perceptibles.
Si nombreuses fleurs se ferment le soir pour s’épanouir de nouveau aux premiers rayons du soleil, c’est que la plante a aussi un rythme quotidien, comme une respiration rythmée sur le soleil.
La sève monte dans ses tiges jusqu’à plus ou moins 14 h, puis elle marque une pause d’environ 2 heures et commence à redescendre vers les racines. Ainsi, selon que l’on récolte des fleurs, des tiges ou des racines, nous cueillerons aux heures les mieux adaptées.
Quand ? C’est la nature qui décide.
Savoir cueillir, c’est savoir observer. Comme le jardinier surveille ses plantations, le cueilleur averti surveille l’évolution des plantes spontanées de la nature.
L’observation nous permet de savoir à quel moment les plantes nous offrent le meilleur d’elles-mêmes et il n’est pas question de dire : « là je ne peux pas, mais la semaine prochaine…. » Parce que la semaine prochaine, les plantes ne seront plus aussi fraiches, aussi riches, aussi tendres.
Ne pas suivre le tempo de la nature, nous fait perdre une grande partie de ses bienfaits.
Règle numéro 1 du cueilleur averti : « c’est la nature qui décide ».
Pourquoi cueillir et cuisiner les plantes sauvages ?
Pourquoi cueillir ?
Cueillir est à la mode. Les fleurs, les plantes s’invitent dans notre assiette à travers la cuisine moderne. Les grands chefs s’en donnent à cœur joie pour innover et étonner. C’est super !
Mais il ne faut pas oublier que nos ancêtres étaient des cueilleurs depuis la nuit des temps. Ils se transmettaient de génération en génération leurs connaissances des plantes pour se nourrir et se soigner.
L’industrie agro-alimentaire, les laboratoires se sont évertués à gommer ces savoirs ancestraux pour nous rendre dépendants. Pourtant au départ, des produits vendus maintenant en pharmacie se trouvaient à l’état naturel, utilisés par tous.
Aujourd’hui, la malbouffe galopante nous oblige à retrouver ces pratiques ancestrales pour régénérer notre alimentation et l’enrichir en vitamines et éléments minéraux.
Equipement du cueilleur :
Choisir son matériel :
D’abord il vous faut vous équiper de bonnes chaussures et de vêtements souples pour pouvoir vous mouvoir librement. Vous pouvez vous accompagner d’un bâton de marche qui vous permettra de « tâter le terrain » avant d’y poser le pied lorsque vous êtes en bordure de rivière ou dans les hautes herbes.
Pour récolter les plantes sauvages vous devez les respecter. Ne cueillir que ce dont vous avez besoin sans les arracher ni les abimer. Coupez-les avec délicatesses et nettoyez les sur place pour ne garder que le consommable dans votre sac.
Munissez-vous donc d’un panier en osier et/ou de quelques sacs en papier. Ne jamais mettre vos plantes dans des sacs en plastique, elles s’échaufferaient. Il faut qu’elles soient les moins tassées possibles.
Vous emporterez donc :
- Un couteau
- Un petit sécateur ou une paire de ciseaux
- Un couteau désherbeur pour prélever les racines
- Des gants si vous craignez les piqûres d’orties ou de ronces
Pensez aussi à vous munir d’une petite pharmacie pour désinfecter piqûres et coupures et d’une bouteille d’eau.